Présentation

Le point de vue depuis le parking à la sortie ouest de Saint-Cirq Lapopie, situé sur la rive sud du Lot, permet d’observer plusieurs boucles des méandres du Lot en particulier vers l’est. Un deuxième point de vue est possible depuis le centre du village (panorama depuis le piton rocheux au niveau de l’église).

Le panorama permet de distinguer plusieurs ensembles géomorphologiques:

• • Les plateaux des Causses du Quercy, bien visibles vers le nord et vers l’est, qui dominent le paysage à environ 330 m d’altitude. Ils sont généralement boisés et montrent peu de traces d’occupation humaine.
  • Les falaises, dont celle que surplombe le parking, qui se poursuit en direction du village de Saint-Cirq Lapopie que l’on voit à quelques centaines de mètres vers l’est, et celles que l’on voit par endroits en face, sur la rive nord. Ces falaises sont formées de calcaires jurassiques. On distingue bien, dans le paysage, les strates qui témoignent de la nature sédimentaire de la roche.
  • La rivière, le Lot, qui s’écoule d’est en ouest au pied de la falaise, d’une largeur de plus de 50 m. Le Lot prend sa source en Lozère, à la montagne du Goulet, à près de 200 km de Saint Cirq, puis continue sa course vers l’ouest sur 100 km encore jusqu’à Aiguillon, dans le Lot et Garonne, où il se jette dans la Garonne. Néanmoins, son cours est de 485 km, ce qui témoigne de la sinuosité de son cours.
  • La plaine alluviale du Lot, qui correspond au lit majeur de la rivière. Elle est presque toujours cultivée, à cause de son relief, mais aussi car elle est constituée de limons. On y distingue des routes, des habitations.
  • Les terrasses, cultivées, qui correspondent aux anciennes plaines alluviales du Lot, de la plus récente, la basse terrasse ou basse plaine, étant la plaine actuelle, la moyenne et la haute terrasses datant respectivement du milieu et du début du quaternaire. Ces terrasses sont bien visibles dans le paysage car elles sont toutes cultivées.

On peut faire une observation clef sur les relations géométriques entre ces ensembles : les terrasses correspondent systématiquement aux rives convexes de la rivière, alors que les falaises correspondent aux rives concaves. A chaque boucle correspond donc une terrasse d’une part (on appelle cette terrasse la barre du méandre), et une falaise d’autre part, de part et d’autre du cours d’eau.

La morphologie du méandre est liée à la dynamique de la rivière. Du côté concave de la rive, la vitesse de l’eau est forte car l’eau a une grande distance à parcourir, et la force de l’eau permet le creusement de la rive. A l’inverse, du côté convexe, l’eau a une distance plus petite à parcourir, la vitesse de l’eau est faible, et son ralentissement à l’entrée de la boucle conduit au dépôt des sédiments en suspension.

La dynamique de l’érosion et du transport des sédiments est exprimée dans le diagramme classique de Hjulström, qui détermine 3 domaines (érosion, transport, sédimentation) en fonction de la taille des particules et de la vitesse du courant. Pour des graviers, les limite entre les domaines d’érosion, de transport et de chute sont situées à environ 20 cm/s et 10 cm/s par exemple.