Depuis le col des Tentes le long des crêtes, le chemin mène à l’un des plus beaux panoramiques sur le cirque de Gavarnie.
(Cliquer sur les images ci-dessous pour les agrandir)
L’ensemble chevauchant de Gavarnie peut être interprété en tectonique de chevauchement. Diverses structures permettent de préciser la géométrie et la mise en place de la nappe au cours de son déplacement du Nord vers le Sud:
1) la rampe de Gèdre : cette rampe, dans sa partie nord, présente un fort pendage (60-70°). Ce fort plongement est probablement dû au fait qu’il s’agit d’une ancienne faille normale désactivée et pas obligatoirement une augmentation de pendage lié à un plissement. Cette rampe se poursuit vers le S par un palier qui constitue le contact de base de la nappe de Gavarnie avec la superposition anormale (silurien/dévonien recouvrant une série crétacé).
2) Le front de la nappe : Au plateau de Pailla, le paléozoïque (Dévonien et un mince lambeau de Trias)
est encapuchonné dans une masse importante de calcaires crétacés: ces derniers correpondent à la couverture normale du Paléozoïque charrié pareillement depuis Gèdre et qui s’est plissé en front de la nappe. Cette couverture est également qualifiée de « tête plongeante de la nappe ».
3) A Saugué, au niveau de l’accident de base de la nappe s’intercalent deux écailles comportant une lame de socle et son revêtement de crétacé: ils constituent le duplex de Saugué. Elles nécessitent donc la présence d’un chevauchement inférieur dans le socle, le chevauchement de la nappe de Gavarnie constituant alors le chevauchement supérieur de ce duplex.
Essai de reconstitution chronologique (d’après Flachère, modifié)
Extrait du BO (terminales S)
Quelques étapes envisageables:
1) Observer à l’affleurement ou en lecture de paysages la position des terrains primaires (socle, dévonien, silurien), secondaires (crétacé supérieur) et tertiaires.
2) Comparer avec leur position théorique originelle
3) Identifier le mécanisme à l’origine des déformations tectoniques ainsi caractérisées
4) En déduire les conséquences sur la croûte continentale
MAJESTE- MENJOULAS: « Evolution alpine d’un segment de chaîne varisque », thèse
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